

Pendant des milliers d’années, depuis le don de la Torah au Mont Sinaï, le Shabbat a représenté le plus important repère ponctuant la vie juive.
Alors que tous les autres peuples du monde travaillaient sans interruption 7 jours sur 7, les Juifs, eux, marquaient un temps pour se remémorer la création du monde et la sortie d’Egypte, et se consacrer exclusivement à leur vie spirituelle pour étudier la Torah, chanter, manger, et boire avec leurs familles.
C’est toujours le cas dans de très nombreuses familles improprement appelées “religieuses”, dont je fais partie, et qui savent encore profiter de ce moment exceptionnel.
Le Shabbat est un cadeau offert par D.ieu au peuple Juif, à tout le peuple juif – à tel point que selon la loi Juive, il est interdit pour un non-juif de respecter Shabbat à 100%. Les non-juifs en cours de conversion au Judaïsme apprennent que pour chaque Shabbat ils doivent effectuer une action symbolique afin de l’enfreindre, et suivre ainsi cette règle de ne pas respecter Shabbat totalement tant que leur conversion n’est pas terminée.
Au cours des siècles derniers, et avec la banalisation de l’assimilation du peuple Juif aux Nations du monde, il est devenu de plus en plus courant de voir des Juifs ignorer le Shabbat, souvent afin de se différencier le moins possible du monde non-juif.
Certains avaient des raisons “explicables”, comme de ne trouver absolument aucun emploi permettant de respecter le Shabbat ; ou de devoir l’enfreindre en temps de guerre.
En effet, aux Etats-Unis, par exemple, l’immigration massive de Juifs à la fin du 19eme siècle dans un pays qui ne comptait quasiment pas de centres d’études orthodoxes, ni de synagogues, ni d’entrepreneurs juifs religieux déjà présents pour recruter des juifs pratiquants, et des entreprises travaillant quasiment toutes le samedi a eu des effets catastrophiques.
Beaucoup de Juifs ont abandonné le Shabbat pour avoir un job, ou certains, qui continuaient à le respecter, ne le faisaient qu’avec tristesse…
Leurs enfants ont vite abandonné Shabbat, ou ont rejoint, ou créé, des mouvements réformés qui ont peu à peu vidé Shabbat (et, au passage, l’ensemble du Judaïsme) de son sens originel, considérant ce jour exquis comme faisant partie de “lois non adaptées aux vues et aux mœurs du monde moderne”.
Ces cas restent complètement inacceptables selon la Halacha/Loi Juive car il n’est permis d’enfreindre Shabbat qu’en cas de vie ou de mort – mais inutile de s’attarder sur cette époque que nous ne pouvons changer. Et évidemment, beaucoup ont continué à respecter Shabbat coûte que coûte.
Toutefois, désormais, notre ère, est totalement différente.
La très grande majorité des entreprises, où qu’elles se trouvent dans le monde, ne travaillent pas pendant Shabbat, les congés légaux pour un salarié lui permettent de prendre l’ensemble des fêtes juives, y compris les jours de Hol Hamoed – jours compris entre les premiers et derniers jours de Pessah et Soukkot où il est interdit de travailler, sauf en cas de force majeure pouvant entraîner une perte réelle, et non un manque à gagner. Il est aussi facile de négocier un départ du bureau plus tôt les vendredis d’hiver pour arriver à la maison à temps avant l’entrée de Shabbat.
Je ne dis pas que c’est toujours facile, mais il est possible dans la grande majorité des entreprises du monde de respecter Shabbat sans aucun réel obstacle, et si ce n’est pas le cas, il est du devoir de tout Juif de tout mettre en œuvre pour, soit aménager son emploi du temps, et ne pas avoir à travailler ces jours-là, soit changer d’entreprise.
Pour les étudiants d’universités convoqués à des examens pendant Shabbat ou les jours de fêtes, il est aussi possible de trouver des alternatives.
Ce sont des éventualités qui se traitent au cas par cas avec certains plus difficiles que d’autres mais les acteurs avec qui j’échange en permanence ressortent avec une fierté immense et tellement légitime quand ils ont réussi à surmonter l’épreuve de respecter Shabbat parfaitement sans faire d’exceptions.
Trop de juifs de notre époque se trouvent des excuses pour négliger Shabbat, ou se contentent d’un bon repas le vendredi soir avant de reprendre une vie “normale”, et de retourner à leur smartphone, leurs affaires, leur voiture, leurs courses …en pensant que le Shabbat est optionnel dans la vie juive, ou qu’à notre époque, ce serait un trop grand sacrifice de le respecter.
D’autres vont à la synagogue en voiture puis vont à la plage, vont voir un film, sortent boire un verre, en profitent pour passer des coups de fil à leur famille…
Comme s’ils voulaient affirmer à Dieu : “Merci pour Shabbat, mais ce n’est pas à toi ni à la loi juive de décider comment je dois le vivre”.
Alors qu’ils ne rencontrent absolument aucun obstacle, ceux-ci continuent à suivre les mauvaises habitudes de leurs parents, grands-parents, amis (qui ont évidemment une influence gigantesque dans la vie d’un homme) … et à se détourner de ce jour merveilleux qui ne peut être vécu réellement qu’en appliquant parfaitement ses règles dans leur intégralité et sans aucun compromis. Seuls ceux qui le vivent pleinement comprennent à quel point ils n’abandonneraient Shabbat pour rien au monde et à quel point « aller à la plage » ou « passer un coup de fil » ce jour-là est incompatible avec l’esprit de Shabbat.
D’autres ont l’habitude de dire « Mais j’ai une boutique ou un resto et le samedi est le meilleur jour de la semaine ! »
Combien d’histoires merveilleuses sont arrivées aux entrepreneurs autour de moi ayant décidé d’arrêter de travailler à Shabbat, à l’encontre de toute logique. On les prenait pour des fous mais au final, leurs affaires ont fructifié.
Beaucoup d’entre vous ont sans doute entendu parler de la chaîne Cafe Cafe qui fait un tabac en Israël depuis que son dirigeant a décidé de devenir Casher et de respecter Shabbat. Mais cette analyse est purement économique.
Vous pourriez répondre « je connais des gens qui ne respectent pas Shabbat et qui sont très riches » ou « je connais des gens qui respectent Shabbat et qui sont pauvres ».
De quelle fortune parle-t-on ? A quoi bon être riche si vous vous forcez à travailler le jour où votre famille est réunie et attend de passer un moment calme en votre compagnie ? A quoi bon être riche si vous n’avez pas la possibilité de vous arrêter de travailler le jour de votre choix et non pas celui imposé par votre chiffre d’affaires ? A quoi bon être riche en rejetant l’un des plus importants piliers du Judaïsme qu’est le Shabbat ?
Pour beaucoup, l’argument est faux et simplement le fruit d’une grande paresse pour éviter de trouver une alternative qui est, pourtant, à portée de main.
Ces “ riches” envieraient probablement les “pauvres” respectant le Shabbat s’ils voyaient leur table de Shabbat lumineuse et le sourire de leurs enfants chantant avec leurs parents…
Il faut être clair : il n’y a aujourd’hui, a priori absolument aucune raison de ne pas respecter Shabbat et même s’il subsiste dans certains cas des difficultés temporaires, les alternatives sont toujours possibles, et il est toujours obligatoire de les emprunter.
D’autres me disent souvent : « Moi, je respecte déjà les 10 commandements, ce n’est déjà pas si mal ! Je ne tue pas, je ne vole pas, je ne jalouse pas etc.., ». Je leur réponds qu’hormis le fait qu’un Juif est soumis à 613 commandements et non pas 10, ceux-ci oublient que le Shabbat fait bien partie des 10 commandements, le 4eme, et est indissociable des autres commandements. Le respect du Shabbat a même été donné avant l’interdiction de voler, celle de tuer etc.
Plus que jamais, aujourd’hui, Shabbat est porteur de sens et indispensable à notre génération
Je vais même aller plus loin pour répondre aux sceptiques qui pensent que Shabbat serait une invention non adaptée à notre génération : je pense réellement que Shabbat aurait pu être créé uniquement pour servir notre époque.
A l’ère où nous passons nos vies en permanence connectés, à être bombardés d’informations du matin au soir, à produire, agir, créer, à ne plus prendre de recul sur nos vies, ce sas de décompression qu’est le Shabbat est tout bonnement indispensable.
C’est le moment où nous nous retrouvons face à nous-mêmes, avec nos proches, parfois avec nos amis… le moment privilégié pendant lequel nous n’agissons pas sur le monde.
J’ai écrit des articles et donné des conférences au cours de ces derniers mois sur les bienfaits de la déconnexion, et les cas de burn-out. Le cas de personnes à travers le monde devant faire des Digital Detox pour ne pas finir en hôpital psychiatrique sont de plus en plus nombreux.
Shabbat est clairement la meilleure solution pour contribuer à résoudre les problèmes de notre société actuelle.
Beaucoup pensent qu’il est juste interdit de “travailler” à Shabbat (Laavod en hébreu), ce n’est pas exact…
A Shabbat, il est interdit d’effectuer des Melahotes (que l’on peut traduire par “actions” ou “travaux”). Ces Melahotes, au nombre de 39, sont toutes les actions qui nous font agir sur ce monde : cuire, trier, tisser, pétrir, labourer, transporter dans le domaine public, etc…
Shabbat est là pour nous permettre de réellement profiter de nos actes de la semaine, profiter des actes de notre vie en n’ayant plus la prétention de contrôler toute notre destinée, en nous arrêtant d’agir sur ce monde.
En effet, seul Dieu dirige nos vies. Et s’il est important de travailler pendant la semaine, il faut être conscient que les résultats de nos travaux sont déjà fixés à l’avance depuis Rosh Hashana et même, pour la plupart, avant notre naissance.
Seule la crainte du Ciel reste entre nos mains et cette crainte implique un respect plein et entier du Shabbat, source de toutes les bénédictions.
Shabbat n’est pas une série d’interdictions contraignantes comme certains peuvent injustement le ressentir, Shabbat est la consécration de notre travail de la semaine.
En ne faisant pas d’actions et en ne parlant pas affaires ce jour-là – ce qui est aussi un commandement du Shabbat, Shabbat est le dernier coup de marteau qui permet réellement de transformer notre semaine de labeur, de courses contre la montre, en source de satisfaction.
Shabbat est, de fait, le seul jour qui métamorphose le statut d’esclave de notre vie en celui d’Être réellement libre.
Shabbat ne commence d’ailleurs pas le vendredi soir. Il est possible de vivre et ressentir la sainteté de Shabbat pendant toute la semaine. Si à chaque fois que vous achetez de bons aliments, la plus belle vaisselle, de beaux vêtements, vous les consacrez à Shabbat …
Il est bon de dire avec sa bouche que ce sera le cas « Lihvod Shabbat Kodesh », vous passerez votre semaine à penser et à attendre Shabbat, jour pendant lequel vous profiterez pleinement et sereinement de tous ces bienfaits.
Vous penserez durant votre travail, pendant la semaine, à ce jour plein à venir vous permettant de profiter de tout ce que vous avez construit.
Puisse Hashem aider le peuple Juif à retrouver la beauté d’un Shabbat parfait…
Il est temps aujourd’hui de profiter de notre fabuleuse époque – que les juifs des précédents millénaires nous envieraient, pour vite nous remettre tous ensemble à le vivre pleinement en respectant à la lettre l’ensemble de ses commandements.
Je suis à la disposition de tout juif pour le conseiller, quel que soit son niveau de connaissance du Judaïsme, s’il éprouve des difficultés à respecter Shabbat, ou n’ayant jamais pensé à un jour le respecter afin de l’aider à trouver les conseils, solutions et encouragements nécessaires.
Vous pouvez me joindre à cette adresse : Shabbat at Berrebi.org (utilisez cette adresse uniquement pour traiter de ce sujet – remplacer at par @). Je suis aussi à votre disposition pour répondre à toutes vos questions concernant le Judaisme via l’adresse Judaisme at Berrebi.org
Shabbat Shalom à tous !
PS:
Lorsque je parle de Shabbat, j’inclus aussi le respect des jours de Yom Tov (jours de fêtes juives dont les règles sont quasi identiques, à quelques rares exceptions près.)
Vous pouvez télécharger ma conférence Etre Juif dans un monde connecté qui traite des problemes de la connexion permanente ici.
Vous pouvez aussi me suivre sur Twitter et LinkedIn.
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J’ai eu l’immense privilège d’avoir été sélectionné parmi les rares LinkedIn Influencers début janvier.
J’ai depuis posté sur Linkedin 2 billets en français que je n’ai pas posté ici. Je vous laisse les découvrir
Enfin une méthode facile pour être productif et efficace toute la journée : le PTM
Penser par et pour soi-même à l’ère des réseaux sociaux
Vous pouvez me suivre sur Linkedin ici et sur Twitter ici
Merci à mon ami @Myriam pour son aide!
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Les vagues de meurtres aveugles en masse « au nom de Dieu » que connait la planète sont, en plus d’être terribles pour tout le monde, peuvent paraître, à première vue, extrêmement déroutantes pour les personnes profondément croyantes.
Pour essayer de comprendre les hommes responsables de ces vagues de meurtres, il est indispensable, malgré la difficulté, d’imaginer la manière dont ils réfléchissent, la façon dont ils voient le monde.
La réflexion que nous devons mener en tant que croyant est d’essayer de comprendre la compatibilité entre notre relation à Dieu et celle que peuvent avoir ces hommes – si on peut encore les appeler ainsi.
Pour cela, rien ne vaut un retour aux sources et à la Torah/Bible pour analyser comment vivaient et pensaient les piliers fondateurs du monothéisme.
Aux sources d’Abraham
Parlons donc d’Abraham qui selon la tradition est le père de toutes les religions monothéistes.
Peu d’actes d’Abraham sont décrits dans la Torah mais évoquons les principaux.
# Alors qu’Abraham a 99 ans et souffre à cause de la circoncision qu’il vient d’accomplir, Dieu lui rend « visite ». Evidemment, on ne parle pas d’une visite physique, mais plutôt d’une sensation intense de présence du divin.
Pendant cette visite, Abraham voit 3 bédouins inconnus passer dans le désert. Il court les accueillir et les invite chez lui. Abraham délaisse alors sa relation privilégiée avec Dieu à ce moment là, il oublie sa souffrance, invite de simples passants à sa table et leur prépare lui-même un festin.
Bonté infinie et impressionnante.
Cette Bonté (Hessed) est le qualificatif qui définit Abraham.
# Il s’avère en fait que ces 3 bédouins sont des anges ayant emprunté forme humaine avec chacun une mission.
Le premier, Raphael – de la racine Refoua, guérir – est là pour guérir Abraham et sauver son neveu Lot de la destruction de Sodome et Gomorrhe.
Le second, Michael est venu annoncer à Sarah, la femme d’Abraham, qu’ils auront enfin un enfant un an plus tard. C’est Isaac qui naîtra à ce moment là.
Le troisième, Gabriel, est en route pour détruire Sodome et Gomorrhe.
Ce qu’il annonce à Abraham.
Sodome et Gomorrhe étaient deux villes dont les habitants étaient immoraux, cruels et pervers.
Tout le contraire de ce qu’Abraham représente.
Abraham s’avança et dit: “Anéantirais-tu, d’un même coup, l’innocent avec le coupable?
Lors d’un échange assez incroyable entre Abraham et Dieu, décrit bizarrement et assez longuement, Abraham, au lieu de crier à la destruction, au Djihad par l’épée, et d’approuver la décision de Dieu de détruire ces villes, négocie en essayant de trouver un moyen de les sauver.
Pour simplifier, Abraham utilise l’argument qu’il y aura sans doute des innocents/Justes parmi les victimes et qu’il n’est pas possible de détruire une ville entière si elle est habitée par quelques hommes justes qui ne méritent pas cette destruction.
“De grâce, que mon Souverain ne s’irrite pas, je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’en trouvera-t-il dix?”
II répondit: “Je renoncerai à détruire, en faveur de ces dix.”
Vous trouverez le texte de ce passage ici
Abraham lui même avait d’ailleurs sauvé physiquement ces villes, où son neveu Lot vivait, et qui représentaient pourtant tout le contraire de ce qu’il était, lors de guerres ayant eu lieu quelques années plus tôt.
A lire ici
Abraham, tout comme son fils Isaac et son petit fils Jacob, n’ont jamais fait le moindre reproche à qui que ce soit au cours de leur vie, ils ne se sont jamais battus « au nom de Dieu ».
Non, ces hommes ont simplement décidé d’être exemplaires. Des exemples de bonté, de justice et de vérité. Des Hommes que l’on peut admirer pour leurs qualités d’Humain.
Dieu disait plus tôt à Abraham :
Je te ferai devenir une grande nation; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras une source de bénédiction. (Genèse 12,2)
Rabbi Shimshon Raphael Hirsch décrit bien ce que signifie devenir “une source de bénediction”.
Je veux faire de toi un peuple que les autres peuples n’auront qu’à regarder pour devenir conscients de leur devoir, et cette tâche que toi, contrairement à tous les les autres peuples, tu es appelé à réaliser, s’appelle « devenir source de bénédiction ».
Dieu n’a pas besoin de guerriers, de Djihadistes pour régner sur ce monde, ni de donneurs de leçons.
Dieu veut voir des modèles de Bonté et de Générosité, de gens qui font le Bien en permanence dans leur entourage, celui de leur amis, de leurs collègues, de leurs familles, sans aucune exception.
Ce sont ceux-là, qui en devenant des modèles, rendront leur entourage meilleur et rempli de bénédictions.
Les Djihadistes représentent tout ce que le monde déteste et détestera toujours. Sources de malheur, d’injustice et d’égoïsme, monstres extrêmement prétentieux, ils sont à jamais les ennemis de Dieu. Ils pourront toujours attendre qu’on les accueille à bras ouvert au paradis après chacun de leurs crimes, mais c’est l’Enfer qui les accueillera pour l’Eternité…
Le seul combat que nous devons mener est contre nous-même.
Le seul combat que nous devons mener est de se parfaire soi-même pour devenir un modèle auquel notre famille, notre entourage, le monde voudra ressembler, sans juger ni reprocher aux autres leur façon de vivre.
Dieu n’attend rien de plus de notre part. Dieu n’a pas besoin de nous. Dieu demande une lutte intérieure. Il demande d’améliorer en permanence la seule personne que nous pouvons changer : soi-même.
Gardons espoir, dépassons notre peur de ces monstres et gardons en tête que nous avons tout le pouvoir entre nos mains pour changer le cours de l’Histoire et embellir ce monde….
Merci à mon amie Myriam Rosenrib pour ses conseils et corrections
2 CommentsJ’ai eu la chance lors d’un passage éclair à Paris de participer en direct à l’émission Tech & Co sur BFM Business. J’ai pu donner des détails sur ma vie après Kima et pleins d’autres sujets.
Pour revoir mon passage, voici les vidéos (2 parties)
Première partie:
Jeremie Berrebi fait partie des investisseurs… by BFMBUSINESS
Seconde partie:
Start-up, scale-up: Où en sont l'Europe et les… by BFMBUSINESS
Il est facile de se laisser entrainer par les médias et de vouloir considérer Orange ou Stéphane Richard comme soutien du BDS anti israéliens suite aux déclarations récentes.
BDS:boycott anti israélien par une bande de s… antisémites qui se masquent les yeux en se cachant la misère et les guerres atroces du Moyen Orient hors Israel
Les médias et hommes politiques écervelés se sont évidemment enfoncés en faisant des déclarations à la va vite en se basant sur déclarations rapportés par d’autres médias. Ces mêmes médias à qui ces mêmes hommes politiques reprochent de mentir et déformer des informations quand ils parlent d’eux même.
Je suis proche du groupe France Telecom/Orange depuis près de 20 ans. Je les ai assisté modestement dans le lancement de Wanadoo mais aussi lorsqu’ils ont voulu soutenir le monde des startups dans les années 99-2000, assisté lorsqu’ils ont monté l’un des premiers incubateurs corporates de startups d’Europe (RIP InventMobile)…et lorsqu’Orange a voulu travailler activement avec le marché israélien et ce depuis plus de 15 ans.
Il n’y a pas un seul groupe de télécom au monde aussi actif sur le marché israélien.
Je ne parle pas du tout de leur partenariat avec Partner à qui ils permettent d’utiliser la marque Orange (sous licence payante évidemment). Ce partenariat est depuis plus de 10 ans problématique dans la stratégie d’Orange qui ne contrôle pas les activités de cet opérateur à qui il a confié sa marque. Je leur ai toujours demandé d’ailleurs comment était il possible qu’ils cédent leur marque comme cela mais à l’époque la marque Orange était bien moins connue et seulement l’une des marques du groupe France Telecom.
Le groupe Orange est actif en permanence sur le marché israélien. Le groupe Orange a ouvert l’année dernière un superbe Orange Fab israélien destiné à soutenir gratuitement des startups israéliennes comme elle le fait aussi, entre autres, dans la Silicon Valley, Pologne, France ou Côte d’Ivoire… A leur demande, j’ai la chance d’être mentor de cet Orange Fab.
J’étais présent lorsque Stéphane Richard est venu aux côtés de Francois Hollande à Tel Aviv soutenir Israel et l’innovation israélienne et qu’il annoncé des partenariats avec des universités israéliennes et des startups israéliennes…
Mon amie Roseline Kalifa (soutenue par Nathalie Boulanger, Vice Presidente Startup et Ecosystem chez Orange) gère depuis des années la relation entre le groupe Orange et Israel. Elle fait l’aller retour entre les 2 pays régulièrement et passe me voir d’ailleurs plus souvent que l’on fait certains de mes autres partenaires du monde des télécoms ces dernières années. Nathalie est aussi très présente dans le pays et j’ai même eu la chance de les recevoir toutes les deux à déjeuner chez moi il y a quelques mois. C’est lors d’un événement en Israël (DLD) que nous avons parlé pour la première fois avec Nathalie et Roseline de l’excellente startup française Afrimarket (dont je suis l’un des premiers investisseurs), ce qui a entraîné un investissement et une prise de participation d’Orange dans Afrimarket.
J’ai vu passer des délégations gigantesques du groupe Orange en Israël, assister à des événements sponsorisés par le groupe Orange en Israel…je les ai vu racheter Orca/Emblaze en 2008 (devenu Viaccess Orca) en Israel afin d’améliorer leur offre de Set Top Box.
Quand je parle du groupe Orange, je ne parle pas de Partner qui détient la marque Orange en Israel, je parle bien du groupe Orange, autrefois, France Telecom, dirigé par Stéphane Richard qui a toujours soutenu Israel, absolument toujours. Je le vois de mes yeux tout le temps et depuis des années. Je ne peux pas tout dévoiler mais il y a beaucoup plus d’initiatives que cela. Tous les grands entrepreneurs de la High Tech israélienne sont témoins de ce qu’Orange fait dans le pays (les 3 autres opérateurs français ont aussi d’ailleurs des liens forts avec Israel).
Maintenant, que s’est il passé en Egypte ? Oui Stéphane Richard, voulant essayer de calmer la campagne de boycott contre leur marque dans le pays, a dit qu’ils ne voulaient plus qu’Orange Israel utilise sa marque. Stéphane Richard a fait son boulot de CEO-diplomate essayant de dire quelque chose qui n’avait finalement rien à voir avec une quelconque campagne de boycott.
Comme je l’ai dit, ce soucis de marque, a toujours été sur la table (même si le contrat de licence a été renouvelé il y a peu. Délicat de retirer une marque à un franchisé). Stéphane Richard a utilisé cet argument pour calmer les égyptiens car c’est le rôle d’un CEO d’une entreprise côtée de jouer aux diplomates et de ne pas toujours dévoiler ce qu’il pense réellement. Stéphane Richard ne pouvait pas se permettre de dire “Oui, nous soutenons Israel et on vous emm…de…”. Cela n’est pas son rôle, il n’en a pas le droit. Leur communiqué de presse de réponse à la polémique anti-israélienne est d’ailleurs tout aussi froid. Il est très mauvais mais dur de pouvoir écrire autre chose dans la situation actuelle.
Oui, certaines personnes qui voient des antisémites partout vont reprocher cela à Stéphane Richard mais ces mêmes personnes n’auraient clairement pas fait autrement s’ils étaient à sa place.
Le plus important est qu’Orange continue à travailler avec Israel, à avoir des bureaux en Israël et à soutenir des startups israéliennes. C’est le cas et cela restera le cas! En attendant, à cause de la polémique israélienne, de la réaction de beaucoup de soutiens à Israel, les médias ont fait exactement ce que voulait le BDS, faire parler de leur initiative ridicule en faisant croire qu’Orange les soutenait alors que cela n’a jamais été le cas.
PS: J’ai beaucoup hésité avant d’écrire ce post car je ne voulais pas donner des arguments aux mecs du BDS qui risquent de se retourner contre Orange mais désolé, c’est mon coeur qui parle…et, à la différence de Stéphane Richard, je n’ai absolument rien à faire de ces ploucs écervelés.
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Leave a CommentI bought a new iMac Retina 2 weeks ago in Paris (Standard configuration)
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I wasn’t working a lot from my iMac but mostly from a Macbook Air 11″. Really Love this one. A must have for all people working from different places but needed to work again on a big screen for a lot of reasons.
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Mail Client (Apple Mail), Slack or Skype: Center-Right
Clear (Task List) and Hangouts (rarely open): Right
With that kind of resolution, I’m also using wonderful 5K wallpapers. MacOSX standard wallpapers which are awesome and other fabulous 5K wallpapers that I found here
I configured MacOSX to change my wallpaper every 5 minutes. Wonderful.
I installed/bought a few other very useful tools
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Moom enabling to move and resize windows easily
PopClip to have access to a list of functions near your mouse pointer by just selecting texts (A lot of extensions are available)
TextExpander, an awesome Mac Typing Shortcuts utility that I’m using on all my Macs (synchronized through Dropbox)
AlfredApp: The best launcher on Mac
Enjoy!
4 CommentsLast sunday, I had the opportunity to give a conference to the OrangeFab Israel last batch of Startups to share my vision, as a founder and investor, on what’s a good startup.
I’m giving tips for both startup founders and investors.
Please find my slides below and don’t hesitate to comment it if you don’t understand a part of it!
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Last year (2013), my friend Jacques Antoine Granjon, one , if not the most impressive and inspiring CEO I met in my life, gave us the pleasure to speak at our Kima Day event. Jacques Antoine is not only a awesome entrepreneur, he’s also investing in a lot of startups.
He talked about many things including the beginning of Vente Privee and the end of pure players in the ecommerce space.
Vente-Privee is the biggest ecommerce pure player in Europe. (more than 2000 people working there)
Vente-Privée.com plans to more than quadruple revenue in the next decade aiming for annual sales of 6 billion euros to 8 billion euros by about 2024 (from 1.6 billion euros in 2013)
Must Watch for ecommerce players!
The talk was recorded thanks to the 42 School Team.
Please find it below.
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