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Interview à propos de Zlio parue dans Bourse Plus

Le Journal Bourse Plus (http://www.bourse.fr) publie une interview à propos de Zlio. Le journal est en vente jusqu’à jeudi. Merci à Yannick Urien, son auteur, qui m’a permis de la reproduire ici.

Un
pionnier de l’Internet lance un nouveau concept de commerce en ligne

 

Jérémie Berrebi, fondateur de Zlio.com
: «Nous sommes en train d’aider des marchands à valoriser leurs fonds de
catalogues à travers des nouvelles portes d’entrée.»

 
Jérémie Berrebi : ce nom est déjà très connu dans le monde de l’Internet
puisque celui qui le porte a lancé, il y a quelques années, le service
d’agrégation de l’information Net2one. Aujourd’hui, on le retrouve entre la
France et Israël. Il vient de développer un concept réellement original de site
de commerce en ligne : Zlio.com. Les
internautes peuvent créer leur propre site de commerce en ligne en vendant des
produits qui ne leur appartiennent pas, sur le simple principe de
l’affiliation. Par exemple, si vous êtes passionné par Jules Verne, vous
choisissez des livres ou des adaptations cinématographiques tirées des oeuvres
de Jules Verne et vous placez les produits correspondants sur votre site. Un
lien est établi avec un site marchand et, à chaque commande réalisée par votre
intermédiaire, vous percevrez une commission. Il s’agit d’un astucieux moyen
pour faire du commerce en ligne sans avoir à gérer le circuit de distribution.
Ce principe de l’affiliation, visant à offrir aux internautes des commissions
sur chaque vente générée par leur intermédiaire, intéresse de plus en plus de
sites marchands. Par exemple, Amazon vient de lancer une solution permettant à
n’importe quel opérateur de site de créer une boutique spécifique et de toucher
10% sur les ventes. Jérémie Berrebi nous présente ce nouveau concept.
 

L’Hebdo-Bourseplus : Vous lancez Zlio.com,
qui se situe dans l’univers de ce que l’on appelle le web 2.0. Avec le web 2.0,
chaque internaute peut devenir journaliste à travers son blog. Vous, vous
proposez à chaque internaute de devenir marchand. Est-ce finalement le concept
de Zlio ?

 
Jérémie Berrebi : C’est exactement cela. Le commerce en ligne 2.0 a commencé avec eBay où
les utilisateurs n’étaient pas simplement des acheteurs, mais aussi des
vendeurs. À titre personnel, je suis un frustré d’eBay : j’ai déjà acheté sur
eBay, mais je n’ai jamais rien vendu, parce qu’il est compliqué de vendre,
notamment parce qu’il faut s’occuper des paquets et du service après-vente…
Le concept de Zlio est destiné à ceux qui n’ont rien à vendre et qui ont du
temps. On se rend compte que les internautes ont tendance à s’ennuyer sur
Internet. C’est pour cette raison que les blogs explosent… Nous leur disons :
vous avez du temps, alors créez votre propre boutique. Il y a deux types de
boutiques. La première, c’est la boutique personnelle où l’on présente ses
produits favoris. La seconde, la plus importante, porte sur des thématiques
précises. On agrège les contenus de différents marchands dans un catalogue de
produits et les gens vont piocher dans une base de 1,5 million de produits.
Nous sommes en train d’aider des marchands à valoriser leurs fonds de
catalogues à travers des nouvelles portes d’entrée.
 

À qui vous adressez-vous ?

 
Nous nous adressons véritablement à tout le monde, puisque nous avons déjà plus
de 25 000 boutiques créées. Nous avons vraiment tout : des bloggeurs qui
montent leur boutique, des passionnés d’informatique qui présentent les
produits qu’ils utilisent, des femmes enceintes qui lancent leur magasin de
jouets ou de vêtements pour enfants… Je découvre tous les jours des idées
fabuleuses. Généralement, l’utilisateur s’inscrit, fait le tour des boutiques
existantes, et il essaie ensuite de trouver une bonne idée pour se démarquer…
Nous développons des fiches produits, en apportant le maximum d’informations,
tout cela afin d’éviter que les internautes n’aillent voir ailleurs.
 
Il y a des gens qui vivent en vendant des produits sur eBay. Va-t-on pouvoir
gagner sa vie avec Zlio ?

 
Je ne sais pas. Nous ne voulons pas axer notre communication en disant aux gens
: «Vous allez gagner beaucoup d’argent…» Il y a énormément de problèmes sur
Internet, notamment avec des systèmes de pyramides, et, pour appâter les gens,
on présente une famille devant une piscine et une villa… Nous ne voulons donc
pas forcer sur le fait que les gens puissent gagner de l’argent. Notre idée
c’est plutôt : réalisez votre rêve en créant votre boutique. Actuellement, la
somme la plus importante générée par un marchand, c’est 300 euros : c’est pas
mal. Mais la moyenne se situe plutôt dans les 10 à 30 euros par an. Les gens ne
font pas tous cela pour de l’argent, mais aussi pour s’amuser.
 

Comment les choses se passent-elles sur le plan fiscal et social ?

 
Nous ne sommes pas les seuls à avoir ce système. Le principe de l’affiliation
existe depuis longtemps. La question est : comment pouvons-nous payer des
particuliers ? En Europe, comme aux États-Unis, nous avons la possibilité de
dire à un particulier : vous êtes responsable de votre déclaration fiscale. En
clair, on vous paie et à vous de vous débrouiller avec l’Etat pour être en
règle… Effectivement, quand les gens vont atteindre un niveau important, il
va falloir trouver d’autres solutions. Certains réfléchissent à des solutions
de portage salarial. Les internautes perdront 60% de ce qu’ils gagneront, mais
au moins ils seront en règle ! En permettant aux gens d’être vendeurs, nous
contribuons aussi à démocratiser le commerce en ligne.
 

Quels sont les sites de commerce en ligne que l’on retrouve le plus dans les
offres de vos affiliés ?

 
Les utilisateurs ne peuvent pas choisir des marchands, ils choisissent des
produits. Ils ne savent pas d’où vient le produit. Nous faisons cela parce
qu’un partenariat peut s’arrêter du jour au lendemain et nous ne voulons pas
être dépendants d’un gros fournisseur. En revanche, nous avons une interface
permettant à nos membres de censurer les marchands. Par exemple, un responsable
de boutique peut nous dire : je ne veux pas voir tel ou tel marchand…
 

Comment réagissez-vous au lancement par Amazon de son propre service
d’affiliation ?

 
Lorsque j’ai appris cela, je n’ai pas eu le moindre frisson en me disant : «Ce
sont des concurrents…» Au contraire, cela me conforte dans mon idée que nous
sommes sur un concept intéressant. Nous disons aux gens : nous vous permettons
de vendre les produits de tout le monde, et pas simplement ceux d’Amazon.
Depuis cette annonce, nous avons trois gros sites marchands français qui nous
ont demandé de créer leur réseau de boutiques…
 

On vous retrouve également dans Fuzz, un service collaboratif d’information.
Etes-vous en concurrence avec Wikio, qui vient d’être lancé par Pierre Chappaz
?

 
Non, nous venons même de faire une réunion avec Pierre Chappaz. Nous avons un
positionnement très différent. Wikio est un système automatisé qui va
rechercher de l’information pour l’agréger. Fuzz est un système totalement
participatif. Ce sont les membres qui viennent poster de l’information sur
Fuzz. Nous sommes en train d’évangéliser le marché. Nous avons plus de 5 000
visiteurs par jour sur le site et c’est une fréquentation très honorable. Nous
allons lancer une nouvelle version la semaine prochaine, avec de la vidéo et de
l’audio.

 
On parle beaucoup du web 2.0. Vous venez de participer à la conférence
internationale sur le web 3. Quelle sera la mutation de l’Internet au cours des
prochaines années ?

 
Il y a déjà beaucoup de choses à faire avec le web 2.0. Il y a énormément
d’outils, il va falloir maintenant s’orienter vers la pérennité. Nous
allons avoir quatre à cinq ans de consolidation des entreprises. On va assister
à de nombreux rachats d’entreprises et il va aussi y avoir de la casse… On ne
peut pas créer une entreprise en un an ! On ne va pas réellement insister à de
grandes mutations, puisque l’on va s’orienter vers la consolidation des
services collaboratifs. J’ai rencontré énormément de jeunes entrepreneurs qui
défendent des idées fabuleuses mais, dans 90% des cas, ils n’ont aucune idée de
leur modèle économique… Ce n’est justement pas le cas de Zlio. Quant on connait
mon histoire, on comprend tout de suite pourquoi j’ai lancé Zlio. Même si je
m’en suis bien sorti, en vendant Net2one, j’ai été un grand frustré de ce monde
du contenu : j’avais une audience absolument fabuleuse, mais aucun modèle
économique… Il vaut mieux monter le magazine d’un lycée de province, que
Net2one pour vendre de la publicité… Lorsque j’ai voulu repartir, j’ai compris
que les flux financiers se trouvaient dans le commerce en ligne. Le chiffre
d’affaires est en progression d’une manière considérable d’année en année et
j’ai donc voulu faire quelque chose autour du commerce en ligne. Je suis parti
sur l’idée des soirées Tupperware (les mamies qui vendent des boîtes en
plastique à leurs voisines) en l’adaptant à l’univers du web 2.0. Avec Zlio,
n’importe qui va pouvoir vendre n’importe quoi à n’importe qui…
 

Enfin, vous avez, lors d’une récente conférence, transmis une bonne leçon pour
les entrepreneurs français : votre théorie sur la taille de notre pays….

 
En effet, les Américains ont un marché tellement important dans leur pays
qu’ils ont du mal à penser international dès le départ. En revanche, les
fondateurs de Skype, en Suède, sont dans un petit pays et ils ne pouvaient
compter que sur l’international pour réussir. Depuis Israël, je remarque la
même chose. Le marché local est si insignifiant que seul l’étranger compte. Ce
n’est donc pas pour rien que ces petits pays créent des sociétés de haute
technologie internationale beaucoup plus rapidement que nous. C’est donc une
leçon pour les entrepreneurs français. La France est un pays plus grand que la
Suède ou Israël et certains entrepreneurs se disent : «60 millions d’habitants,
c’est déjà beaucoup…» Cela nous empêche de créer de vraies sociétés internationales.
Depuis deux ans, je passe beaucoup de temps en Israël et j’ai une vision du
monde qui est totalement différente. La France, c’est le pays dans lequel je
suis le plus à l’aise. Cependant, si je devais lancer l’Allemagne avant la
France, cela ne me dérangerait absolument pas, un billet d’avion c’est rien…
Nous avons des services qui nous permettent de communiquer avec n’importe qui,
dans n’importe quelle entreprise. Nous avons tous des équipes très éclatées à
travers le monde. Nous travaillons tous avec une société qui a monté un outil
de gestion de projet d’une efficacité redoutable, qui nous permet notamment de
gérer une équipe à distance. C’est la vraie décentralisation. Ce sont des
nouveaux modèles de fonctionnement qui se développent et qui sont réellement
révolutionnaires.

 

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4 Comments

  1. Solarius Solarius

    La moyenne se situe plutôt dans les 10 à 30 euros par an.
    Bah je suis bien au dessus de la moyenne alors car même si j’ai 6.37€, je les ai fait en 9 jours d’activité.

  2. Monsieur J Monsieur J

    La moyenne est en très forte progression ces dernieres semaines effectivement….

    Bon boulot en tout cas 🙂

  3. Quel buzz autour de Zlio en ce moment.
    Apparemment nos boutiques en profitent…ou alors c’est la période de Noël !
    En tout cas, avec mon segment sur la photographie, je suis plutpôt content en ce moment, les visiteurs achètent, cliquent…
    Ce serait vraiment bien de pouvoir encore développer l’interface.

    Merci Jérémie pour l’interview de l’autre jour, elle a certainement contribué à augmenter le passage.

    Bonne continuation à Zlio !

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